3 AOÛT 1686 - 31 MARS 1687

Page de la Gazette

Gazette N° 34. De Paris, le 3 août 1686 (p. 418).

Les mandarins ambassadeurs du roi de Siam sont arrivés au château de Berny, ayant été défrayés et traités magnifiquement sur la route.

Gazette N° 35. De Paris, le 10 août 1686 (p. 430).

Le 7, on représenta au Collège de Louis-le-Grand une tragédie intitulée Clovis, pour la distribution des prix fondés par Sa Majesté, et il y eut ensuite un ballet des travaux d'Hercule. Les mandarins ambassadeurs du roi de Siam s'y trouvèrent incognito (1).

Gazette N° 36. De Paris, le 17 août 1686 (p. 442).

Le 12 de ce mois, les trois mandarins ambassadeurs extraordinaires du roi de Siam firent ici leur entrée. Le maréchal duc de la Feuillade, et le sieur de Bonneuil, introducteur des ambassadeurs, les allèrent recevoir à Rambouillet avec les carrosses du roi et de Mme la Dauphine, suivis de Monsieur, de Madame, des princes et des princesses du sang, et ils les conduisirent à l'Hôtel des Ambassadeurs extraordinaires (2), où ils sont traités par les officiers du roi. Quelques jours auparavant, le sieur de Bonneuil avait été les visiter de la part de Sa Majesté.

Mercure Galant - Août 1686, pp. 323-324.

La satisfaction que vous me témoignez avoir reçue de ce que je vous ai parlé si amplement et avec tant d'exactitude de l'ambassade de M. le chevalier de Chaumont auprès du roi de Siam dans les deux volumes de juillet, fera que la lettre de septembre aura aussi deux parties. La seconde contiendra les réceptions faites aux ambassadeurs siamois dans toutes les villes de France depuis Brest jusqu'à Paris, tout ce qu'ils y ont vu, les compliments qui leur ont été faits, leurs réponses, leur entrée en cette ville, leur audience à Versailles, tout ce qui la regardera, généralement tout ce qu'ils diront et feront jusqu'à la fin du mois prochain.

Donneau de Visé consacra quatre numéros exceptionnels du Mercure (septembre, novembre, décembre 1686 et janvier 1687) à relater dans ses moindres détails le séjour des ambassadeurs siamois en France. On pourra lire sur ce site l'intégralité de ces textes : Voyage des ambassadeurs de Siam en France.

Gazette N° 40. De Versailles, le 6 septembre 1686 (pp. 491-492).

Le 1er de ce mois, les ambassadeurs extraordinaires du roi de Siam eurent audience publique du roi, étant conduits par le maréchal duc de la Feuillade et par le sieur de Bonneuil, introducteur des ambassadeurs, qui avaient été les prendre à Paris, dans les carrosses du roi et de Mme la Dauphine. En arrivant au château, ils trouvèrent les gardes françaises et suisses sous les armes, et ils descendirent à la salle des ambassadeurs. La lettre du roi de Siam écrite sur une lame d'or, enfermée dans une boîte d'or, posée sur un vase aussi d'or, était dans une machine (3) portée par douze Suisses, précédés par les tambours et les trompettes de la Chambre du roi, et quatre personnes de la suite des ambassadeurs couvraient cette machine avec des parasols. Le marquis de Blainville, grand maître des cérémonies, et le sieur de Sainctot, maître des cérémonies, faisaient leurs fonctions. Les ambassadeurs passèrent par le grand escalier où les Cent Suisses étaient en haie. Au haut de l'escalier, le premier ambassadeur prit de dessus la machine le vase avec la boîte d'or où était la lettre du roi de Siam, et il la donna au troisième ambassadeur. Le maréchal duc de Luxembourg, capitaine des Gardes du corps, les reçut à la porte de la salle des Gardes. À l'entrée de la galerie, au fond de laquelle était le trône du roi, ils firent une très profonde révérence en leur manière, se prosternant et mettant les mains sur leur visage. Ils en firent une seconde au milieu de la galerie, et étant près du trône de Sa Majesté, ils en firent une troisième plus profonde que les deux autres. Le premier ambassadeur fit la harangue dans laquelle il mêla un compliment sur la naissance de Mgr le duc de Berry (4). Ensuite, il prit la lettre du roi de Siam, et il la présenta à Sa Majesté, qui la remit entre les mains du sieur Colbert de Croissy, ministre et secrétaire d'État. L'abbé de Lionne lut en français la harangue de l'ambassadeur, et il interpréta aussi aux ambassadeurs la réponse du roi. Ensuite, ils se retirèrent en faisant de semblables révérences, et en reculant sans se retourner jusqu'à la porte de la galerie. Ils allèrent avec les mêmes cérémonies à l'audience de Mgr le Dauphin, de Mgr le duc de Bourgogne, de Mgr le duc d'Anjou, de Mgr le duc de Berry, de Monsieur et de Madame. Après ces audiences, ils furent traités par les officiers du roi, et reconduits à Paris.

Gazette N° 40. De Paris, le 7 septembre 1686 (p. 492).

Le 4, les ambassadeurs du roi de Siam eurent audience de M. le duc de Chartres et de Mademoiselle (5) à Saint-Cloud, étant conduits par le sieur Aubert, introducteur des ambassadeurs auprès de Monsieur, qui les avait été prendre avec les carrosses de leurs altesses royales.

Le 5, ils furent conduits au Palais d'Orléans par le sieur de Bonneuil, introducteur des ambassadeurs, à l'audience de Mademoiselle et de Mme la Grande duchesse de Toscane. Le 6, ils sont partis pour aller à Maintenon voir les travaux de la rivière d'Eure, et ensuite ils verront les troupes sous les armes.

Gazette N° 44. De Paris, le 28 septembre 1686 (p. 540).

Le 20 de ce mois, les mandarins ambassadeurs du roi de Siam, accompagnés par le sieur Storf, gentilhomme ordinaire de la Maison du roi (6), eurent audience du sieur Colbert de Croissy, ministre et secrétaire d'État, en son hôtel. Il leur fit présenter une collation magnifique de toutes sortes de fruits et de liqueurs. Le 24, il leur rendit visite en l'Hôtel des Ambassadeurs extraordinaires. Ils continuent de voir ce qu'il y a de plus curieux en cette ville, et ils ont visité le Louvre, le Palais des Tuileries, les Gobelins et l'Observatoire.

Gazette N° 45. De Versailles, le 4 octobre 1686 (p. 552).

Le 2 de ce mois, les ambassadeurs du roi de Siam eurent audience de Mme la Dauphine (7), étant conduits par le sieur de Bonneuil, introducteur des ambassadeurs. Ensuite, ils furent conduits chez les princesses du sang. Ils ont été logés durant huit jours à Clagny, et on leur a fait voir les jardins et les magnifiques appartements de ce château, de Trianon, de la Ménagerie, de Marly et de Saint-Germain en Laye.

Gazette N° 46. De Paris, le 12 octobre 1686 (p. 564).

Le même jour [6 octobre 1686], les ambassadeurs de Siam eurent audience particulière du roi.

Gazette N° 49. De Paris, le 26 octobre 1686 (p. 600).

Le 14 de ce mois, les ambassadeurs de Siam partirent de cette ville. Ils sont allés visiter les conquêtes du roi en Flandres. Ils arrivèrent le 20 à Arras. Ils visitèrent la cathédrale où ils furent complimentés par le sieur Le Fèvre, prévôt de la même église.

Gazette N° 53. De Lisbonne, le 21 octobre 1686 (p. 683-684).

Un vaisseau parti de Goa a été obligé de relâcher à Angola, d'où il devait partir bientôt pour venir ici. Un autre qui venait de conserve, et qui avait été séparé par la tempête, a échoué sur un banc à soixante lieues du cap de Bonne-Espérance. Une partie des marchandises a été sauvée avec plusieurs personnes de l'équipage, qui sont venues par terre à la colonie que les Hollandais ont établies à ce cap. Plusieurs sont morts des misères qu'ils ont souffertes, et entre autres, un des trois ambassadeurs du roi de Siam qui étaient embarqués sur ce vaisseau (8).

Mercure Galant - Octobre 1686, pp. 124 et suiv.

On ne parle que des ambassadeurs siamois depuis qu'ils sont arrivés en France. Chacun s'entretient des marques d'esprit qu'ils y donnent tous les jours, et je vous en vois vous-même assez satisfaite, par le connaissance que vous en a donnée la relation particulière que je vous ai envoyée de tout ce qu'ils ont dit ici de plus remarquable. Vous savez leurs mœurs. Dans ce que je vous en écrivis au mois de juillet à l'occasion de l'ambassade de M. le chevalier de Chaumont, je vous marquai qu'ils n'ont point eu de dieu depuis Nacodon (9), qu'ils prétendent s'être afin anéanti après plus de 5 000 transmigrations en toutes sortes de corps. Cette opinion qu'ils ont conservée a donné lieu à ces vers de M. Vignier :

Madrigal

Les Siamois, ces têtes basanées,
Ont de l'esprit assurément.
Lassés de chercher vainement
Le Dieu qu'ils ont perdu depuis longues années,
Avec des trésors inouïs
Ils sont venus en diligence
Voir s'il ne serait point en France
Caché dans l'auguste Louis.

Gazette N° 54. De Paris, le 30 novembre 1686 (p. 700).

Les ambassadeurs de Siam sont revenus en cette ville, après avoir visité les conquêtes du roi en Flandres.

Gazette N° 2. De Paris, le 11 janvier 1687 (p. 23).

Le 4 de ce mois, les ambassadeurs de Siam allèrent à l'Hôtel de Condé faire les compliments de condoléance au prince et à la princesse de Condé, sur la mort du prince de Condé. Ils y furent conduits par le sieur de Bonneuil, introducteur des ambassadeurs. Ils continuent de voir ce qu'il y a de plus curieux en cette ville, et ils ont été à l'imprimerie royale des Galeries du Louvre, où ils furent reçus par le sieur Mabre-Cramoisy, qui en est le directeur.

Gazette N° 4. De Versailles, le 17 janvier 1687 (p. 50).

Le 14, le maréchal duc de la Feuillade, accompagné du sieur de Bonneuil, alla prendre à Paris, à l'Hôtel des Ambassadeurs extraordinaires, les ambassadeurs du roi de Siam et les amena ici, dans les carrosses du roi et de Mme la Dauphine. Ils eurent audience de congé du roi avec les mêmes cérémonies qui avaient été observées à leur première audience publique. Ils eurent aussi audience de Mgr le Dauphin, de Mme la Dauphine et de toute la Maison royale.

Gazette N° 4. De Paris, le 18 janvier 1687 (p. 51-52).

Ces jours passés, un ecclésiastique siamois soutint un thèse de théologie dédiée au roi, en présence des ambassadeurs de Siam, et le lendemain, il répondit de même dans la salle de l'Archevêché de cette ville, où l'abbé Rose présidait (10).

Gazette N° 5. De Versailles, le 24 janvier 1687 (p. 64).

Le 18, les ambassadeurs de Siam, après avoir reçu les présents du roi et des ministres, partirent de cette veille pour aller à Brest, où ils attendront la saison favorable pour retourner à Siam.

Sa Majesté a nommé le sieur de La Loubère et le sieur Céberet pour aller à Siam, en qualités d'envoyés extraordinaires.

Gazette N° 12. De Paris, le 8 mars 1687 (p. 148).

On a eu avis de Brest le 28 du mois dernier que les ambassadeurs de Siam s'y étaient embarqués sur les vaisseaux du roi qui devaient mettre à la voile le lendemain.

Gazette N° 13. De Paris, le 15 mars 1687 (p. 160).

Le 2 de ce mois, les ambassadeurs de Siam partirent le matin du port de Brest avec un vent favorable. La flotte que le roi envoie à Siam est composée de deux vaisseaux de guerre, d'une frégate, de trois flûtes, d'un vaisseau de la Compagnie des Indes orientales (11).

Mercure Galant - Mars 1687, pp. 254 et suiv.

Après avoir envoyé en quatre lettres différentes un Journal de l'ambassade de Siam en France, je crois devoir ajouter ici pour ne pas laisser cette ambassade imparfaite, que les ambassadeurs ont passé le carnaval à Brest en attendant que tout fût prêt pour leur embarquement, et que leurs ballots fussent arrivés. Ils ont pris tous les divertissements de la saison. Ils ont plusieurs fois été au bal, et la table que le roi leur entretenait étant grande, magnifique et propre, les personnes les plus qualifiées de la ville sont souvent venues manger avec eux. Ils y ont demeuré 24 jours, et pendant ce temps, on a reçu l'ordre d'eux. Voici les mots qu'ils ont donnés (12) :

Vous voyez dans ces mots le même esprit qu'ils ont fait paraître dans les quatre relations que je vous ai envoyées. Tout ce qu'ils ont connu du roi, pendant qu'ils ont demeuré en France, tout ce qu'ils pensent de Sa Majesté, et l'usage qu'ils veulent faire de ce qu'ils ont vu, est compris dans ces 24 mots donnés. Le jour qu'ils partirent, s'étant tournés du côté du lieu où on leur dit que pouvait être le roi, ils joignirent les mains, les élevèrent, et firent cinq profondes inclinations, comme pour remercier Sa Majesté de tous les bons traitements qu'ils avaient reçus. Ils sortirent ensuite pour s'embarquer, ce qu'ils firent au bruit de trois décharges de toute l'artillerie de la ville, et de celle de tous les vaisseaux dont le port de Brest était rempli. Ainsi l'on peut dire que tout leur a marqué la grandeur de la France jusqu'au moment qu'ils en ont quitté les côtes. Ils sont partis les larmes aux yeux, et surtout en embrassant M. Storf qui s'est si bien acquitté de la commission que le roi lui avait confiée.

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NOTES

1 - Les ambassadeurs trouvaient incorrect se montrer en public avant d'avoir été reçus par le roi. 

2 - Nous citons à ce sujet le Dictionnaire Historique de la Ville de Paris de Hurtaud et Magny (1779, III, p. 280) : Cet hôtel ne subsiste plus. Il était situé rue de Tournon, près du palais du Luxembourg, et avait appartenu à Concino Concini, connu sous le nom de maréchal d'Ancre. Aujourd'hui il appartient à M. le duc de Nivernois, qui l'a réédifié, embelli et décoré. L'hôtel connu maintenant sous le nom de Palais de Bourbon, et qu'habite M. le prince de Condé, avait été désigné pour y loger les ambassadeurs ; ensuite celui de Pontchartrain, rue neuve des Petits-Champs, puis l'Hôtel d'Evreux, que Sa Majesté avait acquis du marquis de Marigni, après la mort de la marquise de Pompadour, sa soeur ; et aujourd'hui il n'y a point encore d'hôtel décidé pour leur demeure. Le roi Louis XIII, à son retour de Savoie, alla loger dans l'Hôtel des Ambassadeurs, rue de Tournon, parce qu'il était près du Luxembourg, où la reine, sa mère, qu'il visitait souvent, faisait son séjour. 

3 - Il s'agissait de la reproduction d'un mondop (มณฑป), la déclinaison thaïlandaise du mandapa hindouiste, une construction carrée avec un toit pyramidal soutenu par quatre piliers.

Le mondop abritant la lettre du roi de Siam. Mercure Galant. Dessin de d'Olivar. 

4 - Charles de France, duc de Berry, était né une semaine plus tôt, le 31 août 1686. Il était le troisième fils du dauphin Louis et de Marie-Anne de Bavière, et le petit-fils de Louis XIV. 

5 - Marie-Louise d'Orléans (1662-1689), fille de Philippe d'Orléans et filleule de Louis XIV. Elle fut reine d'Espagne, de Sicile et de Naples. 

6 - Storf ou Torf - Dangeau évoque cet introducteur des ambassadeurs dans son Journal du 11 décembre 1690 (vol. III, p.259) : Torf est mort ; il était ordinaire du roi, et Sa Majesté l'employait souvent pour les affaires des pays étrangers ; il était allemand. Dans une annotation de leur édition de la correspondance de Bossuet, Urbain et Levesque fournissent quelques précisions sur ce personnage : L'examen des registres paroissiaux de Rebais, où une personne désignée sous le nom de Henriette Stof signe : Torf, nous induit à penser que M. Stof doit être identifié avec l'un des Potenstorf ou Botentorf qui figurent aussi dans ces registres. L'un d'eux était Jonas de Botentorf (al. Torf), originaire de Valachie, gentilhomme de la Chambre du roi et confirmé dans sa noblesse par lettres patentes de janvier 1675 (Archives Nationales, X1 B 8872), dont la veuve, Anne Le Clerc, est marraine, le 14 novembre 1697, de François Armand, fils de Pierre de Potenstorf (al. Torf), capitaine au Régiment du roi, et d'Élisabeth-Marie de Sarcus. (Bossuet, Correspondance, vol. 14, 1923, note, pp. 285-286). 

7 - Cette audience avait été prévue le 1er septembre, mais avait été annulée, la Dauphine Marie-Anne de Bavière ayant accouché la veille de Charles de France, duc de Berry, troisième petit-fils de Louis XIV.

ImageAudience avec Mme la Dauphine. Détail d'un almanach. 

8 - Les tribulations de ces rescapés ont été racontées par le père Tachard, qui fit le retour de son deuxième voyage de Siam en compagnie de l'un d'eux, Ok-khun Chamnam, dont il recueillit le témoignage. On pourra le lire sur ce site : La relation d'Ok-khun Chamnan

9 - Sans doute une déformation de Gautama, le nom de Bouddha. On trouve plus couramment Somona-Codom dans les relations françaises. 

10 - Il s'agissait de Monsieur Antoine, surnom d'Antonio Pinto, un élève du collège des Missions Étrangères, fils d'un Portugais et d'une Siamoise. Son don pour les langues (il en parlait couramment quatre) avait incité l'abbé de Lionne à lui demander de l'accompagner en France en tant que traducteur. Dans une lettre du 14 décembre 1685 adressée à M. de Brisacier, directeur des Missions Étrangère, Jean Joret, professeur du collège écrivait : M. l'abbé de Lionne nous enlève un des meilleurs écoliers, et je crois que quand vous l'aurez connu, vous souhaiterez que tous les autres lui soient semblables. (Cité par Adrien Launay, Histoire de la Mission de Siam, 1920, I, p. 101). Les dons d'Antoine Pinto ne s'arrêtaient pas aux langues. Il était également un fin théologue qui, lors de son séjour en France, soutint brillamment une thèse en Sorbonne. La thèse fut dédiée au roi. Tout Paris y accourut, les prélats y assistèrent en bon nombre, et tous avouèrent qu'on ne pouvait pas mieux satisfaire que ce Siamois venait de s'en acquitter. (Mémoires de Bénigne Vachet, cité par Launay, op. cit. p. 185). 

11 - La Gazette mentionne 7 navires, il n'y en avait que 6. Les deux vaisseaux de guerre étaient le Gaillard et l'Oiseau. Les trois flûtes étaient la Loire, la Normande et le Dromadaire. La frégate la Maligne fut adjointe au dernier moment, les cinq vaisseaux n'étant pas assez spacieux pour accueillir les presque 3 000 passagers, leurs ballots et l'énorme quantité de vivres et d'eau nécessaire. Toutefois, elle ne devait accompagner la flotte que jusqu'au cap de Bonne-Espérance, une grande partie des vivres étant alors consommée. 

12 - Le mot est une formule qui est donnée par le général d'armée, ou commandant d'une place, pour servir aux soldats à se reconnaître pendant la nuit, à ne point tomber dans des embuscades, à découvrir les espions, à ne pas être surpris, etc. (Alexis Toussaint de Gaigne, Nouveau dictionnaire militaire, 1801, p. 344). 

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23 mars 2019