L n'y a rien après quoi nous courions avec plus d'avidité qu'après les nouvelles. De quelque condition que l'on soit, on est curieux ; tellement que c'est rendre service à une infinité de gens que de leur apprendre ce qu'on sait. (Courtilz de Sandras, Mercure historique et politique, 1686.
La presse périodique française est véritablement née au XVIIe siècle avec la Gazette de Théophraste Renaudot (1631) et le Mercure Galant de Donneau de Visé (1678). À côté de ces deux publications, étroitement contrôlées par le pouvoir, fleurirent d'autres bulletins, souvent manuscrits et à l'existence éphémère, qui circulaient sous le manteau pour déjouer la censure. Compte tenu des distances et de la lenteur des communications, et malgré les rumeurs infondées et les nouvelles erronées, les journaux tenus par des mémorialistes tels Dangeau ou Sourches montrent que les Français de l'époque ont été plutôt bien informés de l'avancement des relations franco-siamoises.
Ce chapitre contient des extraits de quelques gazettes et journaux qui rapportaient au jour le jour les événements et les péripéties des ambassades entre Sa Majesté très chrétienne et le roi de Siam.