L'abbé Malotru attendit impatiemment la réponse du chevalier de Chaumont. Comme il fallait faire durer cette farce savoureuse, les plaisantins rédigèrent deux lettres saugrenues signées de l'ambassadeur, l'une avant son départ, l'autre à son retour. Ces deux missives ont été publiées dans le second tome de la Mandarinade, La Haye, P. Paupie, 1739, pp. 67 à 69 et 153 à 165. |
Lettre de M. de Chaumont, ambassadeur de notre roi très chrétien,
vers le roi de Siam, qui a six mille hommes pour sa garde ordinaire,
et dix mille quand il va par la campagne,
écrite de la rade de Brest le 2 mars 1685
à M. de Saint Martin, docteur en théologie, demeurant à Caen.
Monsieur,
Je suis à la veille de mon départ pour mon grand voyage (1), que je ne croirais pas heureux, Monsieur, si je ne vous rendais grâces du bel ouvrage que vous avez entrepris pour l'amour de moi. Je l'ai lu et relu, et je le mets toujours sous mon chevet, comme Alexandre faisait l'Illiade d'Homère. Je n'aurais rien à souhaiter si vous y aviez joint le reste de vos savants ouvrage, comme je vous en avais fait prier. C'est un reproche que je ne puis m'empêcher de vous faire, voyant combien vous me faites perdre, aussi bien qu'aux mandarins et au royaume de Siam auxquels je n'aurais pas manqué d'en faire part. Cela peut encore se réparer aisément en les envoyant à mon neveu qui sera encore quelque temps à la poursuite de son procès, auquel j'ai mandé de me les faire tenir par un navire anglais qui doit partir dans six semaines et qui fait la même route que moi. Si vous vouliez seulement y ajouter quelque bourse ou couteau propre, je ferais valoir par-là l'esprit et l'adresse des personnes de Caen, depuis vous, Monsieur, jusqu'aux artisans, et je suis assuré que dans le cas que les Siamois font des raretés qui viennent de France, cela contribuerait à vous attirer non seulement l'estime, mais même la reconnaissance du roi par quelque semblable curiosité de son pays. Je ne perdrai nulle occasion de vous faire savoir de mes nouvelles pendant ma route, et lorsque je serai arrivé à Siam, où je serais ravi d'employer le crédit que j'y aurai pour votre service. Comme rien n'est plus précieux que la santé, je m'attacherai particulièrement à ce qui la regarde. Pour cet effet, je mène avec moi un très habile homme dans la connaissance des simples et des remèdes topiques, et je vous promets de vous faire part des découvertes qu'il fera dans ce pays, la santé d'un homme de votre mérite m'étant à présent aussi chère que la mienne. Songez à moi pendant mon voyage, comme je vous réponds de songer à vous, et croyez, Monsieur, qu'en quelque pays que je sois, je serai toujours tout à vous.
Du bord amiral, à la rade de Brest, ce deux mars 1685.
Le chevalier de Chaumont.
Lettre de M. le chevalier de Chaumont, ambassadeur à Siam,
envoyée à M. l'abbé de Saint-Martin, écuyer, seigneur de la Mare du Désert,
marquis de Miskou en la Nouvelle-France, docteur en théologie, prêtre,
ex-recteur de l'université de Caen et protonotaire du Saint-Siège,
et né pour le bien public, etc.
Monsieur,
Comme ainsi soit, qu'après Dieu, je ne dois l'heureux succès du voyage que j'ai fait à Siam qu'aux très sages, très politiques et très salutaires conseils qu'il vous plut me donner avant mon départ, il est bien juste que j'emploie les premiers moments de mon retour à vous rendre les actions de grâces qui vous sont dues, et si Sa Majesté ne m'avait pas prescrit la route que je devais tenir pour conduire les ambassadeurs siamois à Versailles, je n'aurais pas manqué de passer par Caen pour vous assurer moi-même que mes reconnaissance est proportionnée aux services que vous m'avez rendus, pour vous entretenir d'une affaire de conséquence qui vous regarde et pour vous faire part de ce que j'ai vu de plus beau et de plus digne de votre curiosité pendant les trois mois de séjour que j'ai faits à Siam. Et certes, ce ne m'eût pas été une médiocre satisfaction de pouvoir jouir de la conversation d'un homme qui, connaissant à fond les mœurs et les voyages de tous les pays, m'aurait pu donner des éclaircissements non moins utiles qu'agréables sur plusieurs doutes que j'ai rapportés, n'ayant vu les choses que superficiellement. Il ne fallait pas moins qu'un ordre du roi pour me faire prendre un autre chemin, et peut-être même aurais-je dérobé quelques jours à mon devoir, si M. l'abbé de Choisy, avec lequel je me suis souvent entretenu de vos grandes qualités et qui est accoutumé à partager avec moi le poids et le secret de mes plus importantes négociations, ne s'était pas offert d'aller vous visiter de ma part et de vous entretenir suivant les instructions qu'il me demanda et que je lui ai données pour vous. En effet, il se rendit à Caen le 3 de ce mois, mais il ne lui fut pas possible de vous voir, et on lui dit à votre porte que vous étiez en retraite pour faire quelques remèdes de précaution, et renfermé dans votre lit de brique pour huit jours pendant lesquels vous étiez résolu de ne boire ni manger, mais de garder le silence et de ne voir personne pour quelque considération que ce pût être. Cela fut cause que M. de Choisy ne s'arrêta point, d'autant plus qu'il était pressé d'aller rendre compte à Paris des motifs qui l'ont engagé à se faire prêtre dans les pays étrangers. Il ne m'eut pas sitôt rejoint que je lui fis mille questions et je lui demandai de vos nouvelles d'une manière à ne lui pas laisser le loisir de m'en dire. Enfin, il m'apprit qu'il avait perdu ses pas et me conta des circonstances de votre retraite qui m'auraient fait trembler si je n'étais pas fraîchement débarqué d'un pays où l'on use à peu près du même régime pour détourner les maladies et pour fortifier la santé ; car soit que les Siamois le tiennent de vous, ou que vous le teniez d'eux, il est constant que les personnes du premier rang de ce pays-là se séparent une fois ou deux l'année du commerce des hommes et s'enferment dans des étuves où ils passent dix ou douze jours de suite, sans voir le jour et sans prendre aucune nourriture. Selon la supputation que j'ai faite avec M. l'abbé de Choisy, vous devez être présentement sorti de cette retraite, sain et gaillard, et en état de lire ma lettre, dans laquelle je ne m'étendrai point sur les particularités de mon ambassade et de mon voyage, parce que je me réserve à vous en faire le détail dans une relation très exacte et très véritable à laquelle je travaille selon votre intention. Je me contenterai de vous entretenir aujourd'hui uniquement de ce qui regarde votre fortune et votre gloire, et pour ne pas vous faire languir, je vous dirai, Monsieur, que le roi de Siam, prince recommandable non seulement par la vaste étendue de ses États et par la multitude infinie d'hommes et des belles femmes qu'il entretient pour ses plaisirs et pour la sûreté de ses frontières, mais encore par la connaissance des Belles Lettres qu'il cultive avec un grand soin, a fait élever un superbe édifice partagé en trois magnifiques galeries, dans lesquelles il tient enfermées les médailles, les statues et les portraits des plus grands hommes des siècles passés, du temps présent et de l'avenir. Dès le lendemain de mon arrivée, il me fit l'honneur de me conduire lui-même dans ce palais enchanté, mais quelle fut ma surprise et ma joie lorsqu'en entrant dans la première galerie, j'aperçus sous un dais en broderie le portrait d'un docteur, vêtu à la manière des docteurs de la sacrée faculté de Rome, aux pieds duquel je lus cette inscription en lettres d'or : DOCTOR SAMMARTINUS CADOMENSIS (2). Douze paires de bas fourrés qui sont artistement peints sur chacune de ses jambes, huit calottes sur la tête, quelques cheveux d'un blond très ardent (3), tout cela ensemble ne me permit pas de douter en un instant que ce ne fût le portrait de mon illustre ami. Le roi, qui s'aperçut de ma surprise, me fit demander par son interprète si je voyais parmi ces grands hommes quelque visage de connaissance, sur quoi lui ayant répondu que je connaissais très particulièrement ce fameux docteur, en lui montrant avec le bout du pied votre portrait, car il est défendu en ce pays-là de faire aucun signe des doigts ou de la main (4), Sa Majesté quittant tout d'un coup sa gravité royale, et se jetant à mon col, proféra une multitude infinie de paroles, avec des larmes de joie qui signifiaient à ce que me dit mon truchement français, qui possède l'avantage de connaître le grand docteur Saint-Martin : — Je prise plus cent fois le bonheur que j'aurai de t'entendre parler de lui, et le secours que j'espère de toi pour faire réussir un grand dessein qui occupe [davantage] mes pensées depuis un long temps que tous les riches présents dont les vaisseaux sont chargés et que l'amitié du grand empereur ton maitre que tu viens m'offrir. Ensuite, il me fit dire qu'il voulait me donner une audience particulièrement entre minuit et une heure dans la salle de l'Éléphant blanc, c'est le temps et le lieu où l'on traite les grandes affaires chez les rois de Siam. J'y fus conduit par l'introducteur des ambassadeurs avec les cérémonies accoutumées, et voici mot pout mot les questions que le roi me fit.
- Le grand docteur Saint-Martin n'est-il pas encore au monde ?
- N'est-il pas disciple du grand médecin de l'Orme, l'héritier de ses grands secrets et le dépositaire de ses divines recette ?
- N'est-il pas auteur d'un nombre innombrable de beaux et de grands volumes qui font foi de son grand savoir ?
- N'a-t-il pas couru de grands dangers, tant sur terre que sur mer, et n'a-t-il pas signalé son grand courage dans plusieurs occasions très périlleuses ?
- N'a-t-il pas orné et embelli quantité de grandes places de beaux et de grands monuments, qui feront durer la mémoire de son nom autant que durera ce grand univers ?
- N'a-t-il pas le grand art d'immortaliser les noms des grands hommes avec sa plume savante, et de remonter par des secrets miraculeux la machine du corps humain quand elle est détraquée ?
- N'est-il pas un des grands et des dignes sacrifications du grand Dieu qui a fait le Ciel et la Terre ?
Ne vous étonnez pas, Monsieur, de voir l'épithète de grand si souvent répétée : on s'en sert fort communément au royaume de Siam, et surtout lorsqu'on traite des matières de conséquence. À toutes ces demandes du roi de Siam, je ne répondis que par de profondes inclinations de tête, avec des oui réitérés qui me parurent lui faire un très grand plaisir et qui m'auraient attiré beaucoup d'autres questions sans la nouvelle qu'une vieille lui vint apporter que soixante-dix de ses femmes étaient en travail d'enfant, et c'est une des lois fondamentales du royaume de Siam que les rois doivent assister en personne aux accouchements de toutes leurs femmes, pour des raisons d'État que vous verrez dans ma relation. Vers les huit heures du matin, le roi m'envoya son grand Acmimallacan, ou Grand chancelier, qui tient le premier rang dans la Cour, et celui qui a le plus de part à son secret et à sa faveur, c'était pour me faire savoir que Sa Majesté ne donnerait aucune audience, ni sur les affaires de la religion, ni sur celles du négoce, qu'auparavant je ne lui eusse donné parole d'employer tout mon savoir et l'autorité du roi mon maître, s'il en était besoin, pour vous engager à vous rendre à Siam auprès de sa personne, afin d'y recevoir les témoignages de l'estime particulière qu'il fait de votre mérite et de l'affection qu'il a conçue pour vous au seul bruit de votre réputation (5), vous promettant, foi de chrétien qu'il n'est pas encore, mais qu'il sera bientôt, à ce qu'il espère, de vous faire coadjuteur de Métropolis, chef de son Conseil de Médecine, surintendant de ses étuves et inspecteur général de fourrures et de trois cent mille châssis dont il fait calfeutrer son palais tous les hivers pour se garantir de vents coulis, vous assignant outre cela sur ses menus plaisirs, cinq cents pactolis d’appointements par mois, qui valent onze mille sept cent vingt-trois livres, deux sols, sept deniers de notre monnaie, bouche en cour toute l'année, cinq jeunes mandarines pour vous tenir les pieds chauds à la manière de M. de l'Orme, douze porteurs de chaise et six tireurs de vinaigrettes (6) nourris et chaussés à ses dépens. Ce ministre ne voulut point me quitter que je ne lui eusse promis sur le Hactabeiler, qui est comme qui dirait sur l'Évangile, que je travaillerais de toutes mes forces à vous inspirer l'envie de faire ce voyage et de profiter des grands avantages qu'il m'offrait pour vous. Les ambassadeurs de Siam qui sont venus avec moi sont chargés d'en parler au roi, et je suis témoin des promesse que leur a fait leur maître de les combler de biens et d'honneurs à leur retour s'ils peuvent réussir dans cette négociation, qui est le principal motif de cette seconde ambassade, mais comme ce n'est pas l'intention de Sa Majesté siamoise que l'on fasse aucune violence à votre inclination, les ambassadeurs ne feront pas d'ouverture de cette proposition que vous ne m'ayez fait savoir votre sentiment, après quoi, si vous pouvez vous résoudre à quitter la France et que l'on puisse résoudre aussi vos compatriotes à vous en laisser sortir, les ambassadeurs demanderont l'agrément au roi, et Bracmattret Simar Epharadouinenigs, qui est le plus considérable d'entre eux, ira vous faire savoir les intentions du roi son maître qui sont déduites en latin fort éloquent et fort au long dans la lettre de créance dont il est chargé pour vous. Pensez sérieusement, Monsieur, aux honneurs et aux grands avantages que l'on vous propose. Le voyage de Siam, que jusqu'ici l'on n'avait osé envisager sans trembler, n'est qu'une promenade agréable et aisée, comme vous le pouvez voir par le peu de temps que j'ai employé à le faire. Le roi de Siam a déjà envoyé ses ordres aux mers que vous devez traverser pour qu'elles aient à favoriser votre navigation. Tous les magiciens de ses États, qui comme vous savez, y sont en grand nombre, sont commandés pour aller enchanter sur votre route tous les vents qui vous pourraient être nuisibles, les boulangers des terres où vous passerez et des rivages que vous devez côtoyer ont ordre, sous peine du pal, de vous faire porter tous les soirs du pain frais, et tous les limonadiers du cap de Bonne-Espérance et Batavia de tenir prêts cinq cents muids de bouillon rouge pour votre passage. Il aurait aussi ordonné des rideaux et des parasols très magnifiques pour vous garantir des ardeurs de la ligne, qu'il faut passer et repasser, sans que je l'en ai empêché, en l'assurant que la chaleur vous est bonne, mais ce qui doit vous charmer, Monsieur, et vous combler entièrement, c'est la prévoyance et la bonté qu'il a eue de faire partir avec moi M. l'abbé de Lionne (7) pour vous tenir compagnie et pour vous instruire en chemin de la langue du pays, que le sieur abbé entend parfaitement pour y avoir prêché l'Évangile depuis quelques années. Consultez votre cœur et vos forces, Monsieur, et si vous voulez me faire l'honneur de me croire, gardez-vous bien de laisser échapper une occasion que vous ne retrouverez peut-être de vos jours, occasio calva (8). M. de Forbin, que j'ai laissé auprès du roi de Siam, ne se repent pas d'avoir suivi le conseil que je lui ai donné de s'attacher à ce grand prince (9), surtout ne manquez pas, s'il vous plaît, de me rendre une réponse positive et prompte, et soyez bien persuadé que je suis, avec toutes la passion et toute la reconnaissance que je vous dois,
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur,
Le chevalier de Chaumont.
NOTES
1 - La lettre est datée du 2 mars 1685. Effectivement, l'Oiseau et la Maligne levèrent l'ancre le samedi 3 mars. ⇑
2 - Docteur Saint-Martin, de Caen. ⇑
3 - D'après les témoignages, l'abbé était roux. ⇑
4 - Il y est encore bien plus grossier de désigner quelque chose ou quelqu'un avec le pied, la partie la plus basse, donc la plus vile du corps humain. ⇑
5 - L'abbé prit très au sérieux cette invitation à se rendre au Siam et multiplia les excuses pour la décliner. Dans le courant de février 1687, les farceurs de Caen organisèrent à son logis une soi-disant visite des ambassadeurs siamois, au cours de laquelle, déguisés et grimés, ils déclamèrent des harangues dans un sabir saugrenu, vidèrent force bouteilles et élevèrent Saint-Martin au rang de mandarin du royaume de Siam. Cette cérémonie burlesque, digne de la turquerie du Bourgeois gentilhomme, a été rapportée par Jean-Gabriel Porée dans La Mandarinade, ou l'histoire comique du mandarinat de M. l'abbé de Saint-Martin […] publiée en 1738 sous le pseudonyme de Censorinus Philalethes. L'abbé mourut quelques mois plus tard, persuadé qu'il comptait bien parmi les plus hauts dignitaires siamois. Dans une lettre citée par J.-G. Porée, il fait part de son inquiétude à l'idée de devoir s'embarquer pour un long voyage : J'apprends que l'ambassadeur du roi de Siam arrivera en bref à Caen, accompagné de huit mandarins, pour m'obliger à aller résider auprès de Sa Majesté siamoise. Je le ferais très volontiers, mais ma santé ne me permet point de sortir de France, et comme cette excuse est fort raisonnable, j'espère que la bonté du roi l'acceptera et qu'il ne voudra pas m'obliger au péril de ma vie à faire un voyage de cinq mille lieues. (…) Le seul travail de la mer serait capable de me faire mourir, eu égard que je suis d'un tempérament fort bilieu, et âgé de 73 ans, et quand je serais arrivé à Siam, j'y trouverais un si grand changement dans cet air-là, en comparaison de celui de France, que je ne pourrais pas m'y accommoder ni donner des remèdes aux malades, car il est à remarquer que quand on y prend une chemise blanche, on est contraint de la plonger dans de l'eau fraîche jusqu'à trois fois, ainsi que les draps de son lit, tant la chaleur y est excessive. (Suite de la Mandarinade ou l'histoire comique du mandarinat de M. l'abbé de Saint-Martin […], 1738, pp. 1-2). ⇑
6 - La vinaigrette dont Michel de Saint-Martin se prétendait l'inventeur, était une petite chaise à porteurs à deux roues tirée par un homme, inspirée par les brouettes des marchands de vinaigre.
7 - Le missionnaire Artus de Lionne, fils du secrétaire d’état Hugues de Lionne, était arrivé au Siam avec François Pallu en juillet 1682. Sa connaissance de la langue le fit choisir par Chaumont pour accompagner les trois ambassadeurs siamois en France, où il leur servit d'interprète. Il se rembarqua pour le Siam avec l'ambassade Céberet-La Loubère en 1687 et joua un rôle très contesté lors du coup d'État de 1688. ⇑
8 - Littéralement : occasion chauve, fin d'un dystique de Caton : Lorsque l'occasion s'offre à toi la première, ne la laisse point échapper : Chevelue en devant et chauve par derrière, ce n'est que par le front qu'on la peut attraper. (Dystiques de Caton, traduits par Dumoulin, 1802, p. 30). ⇑
9 - Forbin, resté au Siam sur ordre de Chaumont et contre son gré, eut au contraire de nombreuses occasions de regretter son séjour. Il écrira dans ses Mémoires : Je m'estimai si heureux de quitter ce maudit pays que j'oubliai dans ce moment tout ce que j'avais eu à souffrir. (Mémoires du comte de Forbin, 1730, I, p. 219). ⇑
15 novembre 2020