Chapitre IV
De ce que le pays de Siam produit,
et premièrement du bois.

Page de la Relation de La Loubère
I. Le bambou.

Le pays de Siam est presque inculte et couvert de bois. L'un de leurs arbres les plus célèbres est une sorte de roseau appelé en indien Mambou, en portugais Bambou, en Siamois Maï païMaï phaï : ไม้ไผ่. Les Indiens le mettent à une infinité d'usages. Élien au livre 3 chapitre 34 en fait mention comme de leur plus ancienne nourriture (1). Ils ne s'en nourrissent pas aujourd'hui, mais ils ne laissent pas de le mêler dans quelques-uns de leurs mets, quand il est encore tendre, et pour le garder ils le mettent dans le vinaigre, comme nous y mettons le concombre et la perce-pierre (2). Cet arbre ressemble d'abord au peuplier, il est droit et haut, et les feuilles en sont rares, pâles et un peu longues. Il est creux et croît par jets comme nos roseaux, et ses jets sont séparés les uns des autres par des nœuds, mais il a des branches et des épines, ce que nos roseaux n'ont pas. Il croît de proche en proche, et les mêmes racines poussent plusieurs tiges, de sorte que rien n'est plus épais et plus difficile à percer qu'une forêt de bambou, d'autant plus que le bois en est dur et malaisé à couper, quoiqu'il soit aisé à fendre. Les Siamois en tirent le feu par la friction, ce qui est une marque de sa dureté. Ils ont deux pièces de bambou fendu, qui sont comme deux morceaux de latte ; dans le tranchant de l'une ils font une coche et ils frottent avec force dans cette coche avec le tranchant de l'autre comme avec la lame d'une scie, et sans que le bambou s'enflamme ni qu'il étincelle, quelques feuillages secs ou autres matières combustibles que l'on applique à la coche ne laissent pas de prendre feu. Il n'y a point de roseau qui naturellement n'ait un suc plus ou moins sucré. Celui du bambou est célèbre dans quelques endroits des Indes comme un remède excellent à plusieurs maux. Il a échappé à ma curiosité de demander si le sucre du bambou de Siam est aussi recherché par cette raison que celui du bambou de Malacca, qui n'en est pas loin.

II. L'arvore de Raïz, c'est-à-dire l'arbre de racine.

Les Siamois disent qu'ils ont aussi cet arbre que les Portugais ont appelé Arvore de Raïz, et eux Co-paï (3), mais qu'ils en ont peu, et ils ajoutent que son bois a cette propriété (sans doute par son odeur) que quand on en a un peu auprès de soi dans son lit, il éloigne les cousins (4). C'est cet arbre assez souvent décrit dans les relations des Indes des branches duquel pendent plusieurs filets jusqu'à terre. Ils y prennent racine et deviennent autant de nouveaux troncs, de telle sorte que peu à peu cet arbre gagne un terrain considérable sur lequel il forme une espèce de labyrinthe par ses tiges qui se multiplient toujours et qui tiennent les unes aux autres par les branches d'où ces tiges sont tombées. Nous avons vu les Siamois chercher contre les cousins d'autres précautions que celle de ce bois-là, et cela me persuade ou qu'il y est bien rare, ou que cette propriété qu'on lui attribue n'est pas bien avérée.

III. Le cotonnier et le capoquier.

Mais les Siamois ont d'autres arbres plus utiles et en abondance. De l'un ils recueillent le coton, un autre leur donne le capoc [kapok], espèce d'ouate fort fine et si courte qu'on ne la peut filer. Elle leur tient lieu de duvet (5).

IV. Arbres qui jettent des huiles ou des gommes.

Ils tirent de certains arbres diverses huiles qu'ils mêlent dans les ciments pour les rendre plus liants. Une muraille qui en est enduite a plus de blancheur et n'a guère moins d'éclat que le marbre, et un bassin fait de l'un de ces ciments conserve mieux l'eau que la terre glaise. Ils font aussi du mortier, meilleur que le nôtre, parce que dans l'eau qu'ils y emploient, ils font bouillir une certaine écorce, des peaux de bœuf ou de buffle, et même du sucre. Une espèce d'arbres fort communs dans leurs forêts jette cette gomme, qui fait le corps de ce beau vernis que nous voyons sur divers ouvrages du Japon et de la Chine. Les Portugais appellent cette gomme cheyram, mot dérivé peut-être de cheyro, qui veut dire parfum, quoique cette gomme n'ait aucune odeur par elle-même (6). Les Siamois ne la savent pas bien mettre en œuvre. J'ai vu à Siam un Tonkinois de ce métier, mais il ne faisait aussi rien d'exquis, faute peut-être d'une certaine huile qu'il faut mêler au cheyram, et qu'il remplaçait comme il pouvait par une moins bonne. Je l'eusse amené en France s'il eût eu le courage de passer la mer, comme il me l'avait promis d'abord. Au reste, on dit que ce qui rend le vernis plus beau, c'est d'en mettre plus de couches, mais c'est le rendre beaucoup plus cher. Les relations de la Chine disent aussi qu'il y a des matières différentes pour le vernis, et que l'une est beaucoup meilleure que l'autre. On éprouve le cheyram par une goutte qu'on en verse dans de l'eau, et si cette goutte va au fond sans se diviser, le cheyram est bon.

V. Arbres dont l'écorce sert de papier ou à faire du papier.

Les Siamois font du papier de vieux linges de coton, et ils en font aussi de l'écorce d'un arbre nomme Ton cóë (7), laquelle ils pilent comme on pile les vieux linges, mais ces papiers ont bien moins d'égalité, de corps et de blancheur que les nôtres. Les Siamois ne laissent pas d'écrire dessus avec de l'encre de la Chine. Le plus souvent néanmoins, ils les noircissent, ce qui les rend plus unis et leur donne plus de corps, et puis ils écrivent dessus avec une espèce de craie, qui n'est que de la terre glaise séchée au soleil. Leurs livres ne sont point reliés et consistent seulement en une fort longue feuille qu'ils ne roulent pas, comme nos ancêtres roulaient les leurs, mais qu'ils plient tantôt d'un sens, tantôt d'un autre, comme se plie un paravent, et le sens dont on y couche les lignes est selon la longueur des plis et non selon leur largeur (8). Outre cela, ils écrivent avec un poinçon ou style sur les feuilles d'une sorte d'arbre semblable au palmier ; ils appellent cet arbre Tan, et ces feuilles Báïlan (9). Ils les coupent en carré fort long et assez étroit, et c'est sur cette espèce de tablettes que sont écrites les fables et les prières que les talapoins chantent dans leurs temples.

VI. Bois pour la construction des vaisseaux.

Les Siamois ont aussi des bois propres à construire des vaisseaux et à les mâter, mais comme ils n'ont point de chanvre, leurs cordages sont de brou (10) de coco, et leurs voiles sont des nattes de gros jonc. Ces agrès ne valent pas les nôtres à beaucoup près, mais leurs voiles ont cet avantage que se soutenant par elles-mêmes, elles reçoivent mieux le vent quand il est au plus près, c'est-à-dire quand il vient autant de l'avant qu'il est possible sans être contraire à la route.

VII. Bois pour d'autres usages.

Enfin les Siamois ont du bois propre à bâtir des maisons, à travailler en menuiserie et en sculpture. Ils en ont de léger et de fort pesant, d'aisé à fendre, et d'autre qui ne se fend point, quelques clous ou chevilles qu'il reçoive. Ce dernier est appelé par les Européens Bois-Marie (11), et est meilleur qu'aucun autre à faire les courbes des navires. Celui qui est pesant et dur est appelé bois de fer (12), assez connu dans nos îles de l'Amérique, et l'on assure qu'à la longue il ronge le fer. Ils ont un bois qu'on croirait à sa légèreté et à sa couleur être du sapin, mais il souffre le ciseau du sculpteur en tant de sens différents sans s'éclater que je doute que nous ayons en Europe rien de pareil.

VIII. Arbres pour les balons.

Mais surtout les Siamois ont des arbres si hauts et si droits qu'un seul suffit à faire un bateau, ou balon, comme parlent les Portugais (13), de 16 à 20 toises de longueur (14). Ils creusent l'arbre, et puis à la chaleur du feu ils en élargissent la capacité. Ensuite, ils en relèvent les côtés par un bordage, c'est-à-dire par une planche de même longueur, et enfin ils attachent aux deux bouts une proue et une poupe fort hautes et un peu recourbées en dehors, et souvent ornées de sculpture et de dorure et de quelques pièces de rapport de nacres de perles.

IX. Ils n'ont point de nos bois.

Cependant, parmi tant de différentes espèces de bois, ils n'en ont point de celles que nous connaissons en Europe.

Ils n'ont ni soie ni lin.

Ils n'ont pu élever de mûriers, et par cette raison ils n'ont point de vers à soie (15). Le lin aussi ne croît point chez eux ni en aucun autre endroit des Indes, ou au moins on n'y en fait point de cas. Le coton qu'ils ont en abondance leur est, disent-ils, plus agréable et plus sain, parce que la toile de coton ne se refroidit pas pour être mouillée de sueur, et par conséquent ne morfond pas comme la toile de lin.

XI. Cannelle et sappan.

Ils ont de la cannelle, inférieure à la vérité à celle de l'île de Ceylan, mais meilleure que toute autre. Ils ont du sappan (16) et d'autres bois propres aux teintures.

XII. Bois d'aquila ou d'aigle.

Ils ont aussi du bois d'aquila ou d'aloës, moins bon à la vérité que le calambà de la Cochinchine, mais meilleur que le bois d'aquila de tout autre pays (17). Ce bois ne se trouve que par morceaux, parce que ce ne sont que certains endroits corrompus dans des arbres d'une certaine espèce. Et tout arbre de cette même espèce n'en a pas, et ceux qui en ont ne les ont pas tous en même endroit, si bien que c'est une recherche pénible à faire dans les forêts. Il a été autrefois fort cher à Paris, aujourd'hui on y en trouve à fort bon marché.

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III. De l'histoire et de l'origine
des Siamois.
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V. Des mines de Siam.

NOTES

1 - Claude Élien, dit Élien le Sophiste (ca 175-235), historien et zoologiste romain de langue grecque. Le passage évoqué par La Loubère se trouve dans le Livre III chapitre 39 dans l'édition des Histoires diverses d'Élien de Bon-Joseph Dacier (Paris, 1827, p. 125) De la nourriture première de quelques peuples : … Les Indiens [vivent] du suc de certains roseaux. 

2 - Criste marine (Crithmum maritimum), plante vivace comestible également appelée Fenouil marin ou Crithme

3 - Kophai (กอไผ่). La Loubère fait une confusion, kophai désigne un bosquet de bambous. Dans son Dictionnaire pittoresque d'Histoire naturelle et des phénomènes de la nature (1839, VIII, p. 75-76), Félix-Édouard Guérin-Méneville assimile l'arvore de raiz portugais au pipal, également appelé figuier des pagodes, Ficus religiosa, pho en thaï (โพ). La description qu'il en donne est très proche de celle de La Loubère : Quand le pipal a atteint son cinquième lustre, il s'échappe de ses branches inférieures de nombreux jets cylindriques qui pendent, se balancent au gré des vents et se dirigent vers le sol ; dès qu'ils le touchent, ils y prennent racine, s'enfoncent plus ou moins profondément et acquièrent en quelques années une telle dimension qu'ils forment de nouveaux troncs, étroitement liés à la tige mère, groupés autour d'elle en arcades verdoyantes des plus remarquables, entrecroisées, formant une forêt impénétrable et se comportent comme elle, c'est-à-dire qu'ils produisent à leur tour de nouveaux jets (p. 76). Le pipal est un arbre sacré pour les bouddhistes, c'est sous ses branches que Bouddha méditant aurait atteint la Bodhi, l'illumination, la connaissance suprême.

ImageLe bambou et l'arvore de raiz, illustration du Royaume de Siam de La Loubère.
ImageVisage de Bouddha sculpté dans les racines d'un pipal. Parc d'Ayutthaya. 

4 - … un petit insecte volant qui pique avec grande douleur et importunité. Les cousins et les mouches ont six grandes jambes, n'ont point de cou et ont une trompe qu'ils allongent et retirent, par le moyen de laquelle ils sucent le sang des animaux et les autres liqueurs dont ils se nourrissent (Furetière). Autrement dit, des moustiques… 

5 - Le kapokier (Ceiba pentandra, que les Thaïs appellent nun (นุ่น). 

ImageFruits de kapok. 

6 - On trouve mention de cette laque dans l'Histoire naturelle et politique du royaume de Siam de Nicolas Gervaise (1688, pp. 133-134) : Ils se servent d'une gomme nommée chéran qui découle des branches de certains arbres des forêts voisines de Cambodge, dont ils appliquent une première couche sur un sujet bien disposé, c'est-à-dire fort sec et fort uni. Ils la laissent sécher pendant un jour et la couvrent de peur que la poussière ne la gâte. Quand elle est sèche, ils en appliquent une seconde, et une troisième qu'ils ne laissent sécher qu'à demi afin qu'elle puisse prendre et fixer la feuille d'or qu'ils jettent dessus et qu'ils polissent ensuite avec un petit pinceau fait exprès.

L'étymologie proposée par La Loubère est très certainement erronée. Le plus probable est tout simplement le mot portugais charão, une espèce de vernis utilisé pour peindre des objets ou des meubles. Alain Forest y reconnaît les mots cambodgiens crien ou camrien qui désignent certaines laques (Le Siam dans le mouvement de la navigation et du commerce à la fin du XVIIe siècle, 1989, p. 49). 

7 - Ton khoi (ต้นข่อย), (Streblus asper, parfois appelé arbre brosse à dent). Sa résistance à l'humidité, au feu, au jaunissement et aux insectes en ont fait un matériaux idéal pour la confection de papier.

ImageFeuilles de Streblus asper. 

8 - L'origine de ces livres appelés Samut khoi (สมุดข่อย) remonterait au XIIIe siècle, à l'époque du royaume de Sukhothaï. De couleur noire ou blanche, ils étaient généralement utilisés pour consigner des textes profanes, chroniques royales, documents légaux ou ouvrages littéraires.

ImageSamut khoi noir. 

9 - Tan (ตาล), est le nom générique des palmiers à sucre Le ton tan (ต้นตาล) est le nom siamois du palmier de Palmyre (Borassus flabellifer). Les feuilles utilisées pour confectionner les baïlan (ใบลาน) évoqués par La Loubère proviennent généralement du Corypha lecomtei ou du tallipot (Corypha umbraculifera). À la différence des Samut khoi mentionnés à la note précédente, les baïlan servaient plutôt à consigner les textes sacrés.

ImageCorypha lecomtei.
ImageTexte sacré écrit sur des baïlan. 

10 - Brou est une écorce verte qui est sur le coco, comme il y en a une sur nos noix, mais celle du coco est épaisse de trois doigts, et ses fibres se peuvent mettre en corde. (Note de l'auteur). 

11 - Bois Marie est le nom donné dans les Antilles au Calophyllum Calaba, que M. de Lamarck regarde comme une variété du Calophyllum Inophyllum. (Encyclopédie méthodique ou par ordre de matières, Panckoucke, 1691, tome II, p. 301). Son bois, gris rougeâtre à grains gros, de bonne qualité, est assez flexible et résistant ; on le considère de lus comme incorruptible. On l'emploie généralement pour les grosses pièces de charpente, et plus rarement pour le charronnage. On s'en sert aussi pour mâture et bordage des navires auxquels il fournit de bonnes courbes. (Grisard et Vanden-Berghe : Les bois industriels indigènes et exotiques, 1893, I, p. 67). 

12 - L'expression bois de fer désigne plusieurs espèces. Il pourrait s'agir du Cordyla madagascariensis, l'Anakaraka malgache, réputé pour sa solidité et sa résistance aux insectes et à l'humidité. 

13 - Ces embarcations ont été amplement décrites dans toutes les relations. Yule et Burnell (Hobson Jobson, 1903, p. 53), qui citent de nombreuses variantes (ballong, balaum, baloon, balloon) indiquent que l'origine du mot pourrait être le maratthe balyānw, qui désigne une sorte de barge. En portugais, on trouve le mot balão utilisé notamment par Fernand Mendez Pinto.

ImageBalons siamois. Illustration de l'ouvrage de La Loubère. 

14 - À la fin du XVIIe siècle, la toise du Chatelet mesurait 1,950 mètre. Le chiffre fourni par La Loubère est tout à fait crédible, et même en-deça de la longueur des barges royales utilisées aujourd'hui dans les processions, dont la plus ancienne date de la fin du XIXe siècle, et qui mesurent entre 44 et 46 mètres.

ImageLa barge royale Suphannahong (สุพรรณหงส์) d'une longueur de 46,15 m. 

15 - L'affirmation peut surprendre aujourd'hui, alors que la soie thaïlandaise est réputée dans le monde entier pour sa qualité. Néanmoins, l'industrie séricicole en Thaïlande est effectivement relativement moderne et n'a rien d'une pratique ancestrale. Ce n'est qu'au début du XXe siècle qu'elle prit vraiment son essort, grâce aux travaux du chercheur japonais Kametaro Toyama (1867-1918), qui parvint à faire décoller une production jusque-là très confidentielle, en créant notamment de nouvelles variétés de mûriers et une nouvelle espèce de vers à soie produite par l'hybridation de spécimen japonais et siamois. Un autre élan décisif fut donné dans les années 1950 par l'industriel américain Jim Thompson (1906-1967 ?), fondateur de la Thai Silk Company qui promut et exporta le prestigieux textile dans le monde entier. Ancien agent secret de l'Office of Strategic Services (OSS), sa disparition inexpliquée en Malaisie en 1967 inspira une profusion de thèses, de livres et d'articles. Néanmoins, enlèvement, assassinat ou accident, le mystère reste entier. La maison de Jim Thompson à Bangkok, avec ses riches collections d'objets d'art asiatique, est aujourd'hui un musée fréquenté quotidiennement par des centaines de visiteurs.

ImageLa maison de Jim Thompson à Bangkok. 

16 - Caesalpinia sappan, bois rouge originaire d'Asie du sud-est et utilisé principalement pour la teinture.

ImageBois de sappan. 

17 - Ces appellations un peu imprécises désignaient de nombreuses essences de bois odoriférants du genre Aquilaria. Il est bien difficile de s'y retrouver entre le bois d'aigle, le bois d'aloès, le bois d'Agalloche, le bois de calambac, le bois de oud, le bois d'agar, le bois de gaharu, le bois de gélose etc. et de savoir à quelles espèces ils correspondaient vraiment parmi les Aqualaria agallocha, Aquilaria malaccensis, Aquilaria crassna, Aquilaria filaria etc. Tous ces bois présentent la particularité de produire une résine odorante très prisée notamment en parfumerie et en pharmacie. La déforestation, la surexploitation et les trafics illégaux menacent aujourd'hui l'existence même de ces végétaux dans de nombreux pays. 

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18 mai 2020