Chapitre XXV
Diverses observations à faire
en prêchant l'Évangile aux Orientaux

Page de la Relation de La Loubère
I. Que notre créance scandalise les Orientaux en plusieurs choses qu'il ne faudrait pas leur prêcher sans précaution, si l'on n'a le don des miracles.

De tout ce que je viens de dire des opinions des Orientaux, il est aisé de comprendre de quelle difficulté est l'entreprise de les amener à la religion chrétienne, et de quelle conséquence il est que les missionnaires qui prêchent l'Évangile en Orient connaissent parfaitement les mœurs et la créance de ces peuples. Car comme les apôtres et les premiers chrétiens, lors même que Dieu appuyait leur prédication par tant de merveilles, ne découvraient pas tout d'un coup aux païens tous les mystères que nous adorons, mais leur dérobaient longtemps, et aux catéchumènes mêmes la connaissance de ceux qui pouvaient les scandaliser, il me semble à plus forte raison que les missionnaires, qui n'ont pas le don des miracles, ne doivent pas découvrir d'abord aux Orientaux ni tous les mystères, ni toutes les pratiques du christianisme. Il serait bon, par exemple, si je ne me trompe, de ne leur pas prêcher sans de grandes précautions le culte des saints, et à l'égard même de la connaissance de Jésus-Christ, je crois qu'il faudrait la leur ménager, pour ainsi dire, et ne leur parler du mystère de l'incarnation qu'après les avoir persuadés de l'existence d'un dieu créateur. Car quelle apparence de commencer par persuader aux Siamois d'ôter Sommona-Codom, Prá MoglâPhra Mokhla : พระโมคลา et Prá SariboutPhra Saribut : พระสาริบุตร (1) des autels pour mettre Jésus-Christ, saint Pierre et saint Paul à leur place ? Il ne serait peut-être pas plus à propos de leur prêcher Jésus-Christ crucifié qu'ils n'eussent auparavant compris qu'on peut être malheureux et innocent, et que par la règle reçue, même parmi eux, qui est que l'innocent peut se charger des fautes du coupable, il était nécessaire qu'un dieu se fît homme afin que cet homme-dieu satisfît par une vie pénible et par une mort honteuse, mais volontaire, pour tous les péchés des hommes ; mais avant toutes choses, il faudrait leur donner la véritable idée d'un dieu créateur, et justement irrité contre les hommes. L'Eucharistie après cela ne scandaliserait point les Siamois comme elle scandalisait autrefois les païens d'Europe, d'autant plus que les Siamois croient que Sommona-Codom a pu donner sa femme et ses enfants à manger aux talapoins.

II. Que la lecture de l'Écriture sainte ne leur doit être permise qu'avec précaution.

Au contraire, comme les Chinois sont respectueux envers leurs parents jusqu'au scrupule, je ne doute pas que si on leur mettait d'abord l'Évangile entre les mains, ils ne fussent scandalisés de cet endroit où quand on vint dire à Jésus-Christ que sa mère et ses frères le demandaient, il répondit de telle manière qu'il semble, à n'y regarder pas de près, qu'il affectait de les méconnaître (2). Ils ne le seraient pas moins de ces autres paroles mystérieuses que notre divin sauveur dit à ce jeune homme qui lui demandait le temps d'aller ensevelir ses parents : Laissez, lui dit-il, aux morts le soin d'ensevelir leurs morts (3). On sait la peine que les Japonais témoignaient à saint François Xavier sur l'éternité de la damnation, ne pouvant se résoudre à croire que leurs parents morts fussent tombés dans un si horrible malheur faute d'avoir embrassé le christianisme dont ils n'avaient jamais ouï parler. Il paraît donc nécessaire de prévenir et d'adoucir cette pensée par les voies dont ce grand apôtre des Indes se servait, en établissant d'abord l'idée d'un dieu tout puissant, tout intelligent, tout juste, auteur de tout bien, à qui uniquement tout est dû et par la volonté de qui nous devons aux rois, aux ecclésiastiques, aux magistrats et à nos parents, les respects que nous leur devons. Ces exemples suffisent pour faire voir avec quelles précautions il faudrait préparer les esprits de l'Orient à penser comme nous et à ne se point scandaliser de la plupart des articles de la foi chrétienne.

III. Qu'il ne faut parler aux Orientaux qu'avec estime de leurs législateurs.

Les Chinois ne respectent guère moins leurs précepteurs que leurs parents, et ce sentiment est si bien établi parmi eux qu'ils châtient le précepteur du prince héritier présomptif de la Couronne des fautes que fait ce prince, et qu'il s'est trouvé des princes, qui étant devenus roi, ont vengé leurs précepteurs. Les Indiens honorent encore davantage la mémoire de ceux qu'ils croient leur avoir prêché la vertu avec efficacité : ce sont ceux-là qu'ils ont jugé dignes de tout leur culte, et ils se scandalisent de ce que nous nous en scandalisons. Pouvons-nous moins faire, disent-ils, pour ceux qui nous ont prêché une si sainte doctrine ? Le père Hiérôme Xavier (4), jésuite portugais, ayant fait à Agra une espèce de catéchisme sous le titre de Miroir de verité, un Persan d'Ispahan nommé Zin el Abedin (5) y fit une réponse sous le titre de Miroir repoli, que la Congrégation de Propagandâ fide crut devoir faire réfuter, et elle en donna le soin au père Philippe Guadagnol, de l'ordre des Clercs mineurs réguliers. Mais celui-ci parla si mal de Mahomet que sa réfutation devint inutile parce que la mission d'Ispahan n'osa jamais la publier ; et comme cette mission demanda que le père Guadagnol modérât un peu sa satire, ce bon père se jetant dans l'autre extrémité, fit le panégyrique de Mahomet, qui lui attira une réprimande de la Congrégation de propagandâ. Il faut donc en ces sortes de matières observer une sage modération, et parler avec estime, au moins aux Indiens, de Brama, de Sommona-Codom et de tous les autres dont on voit les statues sur leurs autels. Il faut convenir avec eux que ces hommes ont eu de grandes lumières naturelles, et des intentions dignes de louange, et leur insinuer en même temps qu'étant hommes, ils se sont trompés en plusieurs choses importantes au salut éternel du genre humain, et principalement en ce qu'ils ont méconnu le créateur.

IV. Que ces législateurs peuvent être loués en quelques choses.

Mais à cet aveuglement près, qu'il faut faire voir inexcusable, pourquoi ne louerait-on pas les législateurs de l'Orient aussi bien que les législateurs grecs de ce qu'ils se sont appliqués à inspirer aux peuples ce qui leur a paru le plus vertueux et le plus propre à les maintenir dans la paix et dans l'innocence ? Pourquoi les blâmerait-on des fables qu'une longue suite de siècles pleins d'ignorance a inventées sur leur sujet, et dont probablement ils n'ont point été les auteurs, vu même que quand ils auraient parlé magnifiquement de leurs personnes, ils n'auraient fait que ce que l'on pardonne à presque tous les autres législateurs ? Ils ont le mérite d'avoir connu avant les Grecs des êtres intelligents supérieurs à l'homme, et l'immortalité de l'âme.

V. Que la doctrine de la métempsycose se peut être excusée par des raisons physiques.

Que si ils ont cru la métempsycose, ils y ont été portés par des raisons apparentes. Ignorant toute création, et établissant d'ailleurs qu'une âme ne pouvait naître d'une âme et qu'il n'y pouvait avoir un nombre actuellement infini d'âmes, ils étaient forcés de conclure que le nombre infini des vivants qui s'étaient succédé les uns aux autres dans le monde pendant toute cette éternité passé qu'ils supposaient que le monde avait déjà duré n'avaient pu être animés par ce nombre fini d'âmes, sans qu'elles eussent passé une infinité de fois d'un corps en un autre. L'opinion de la métempsycose est donc fondée sur plusieurs principes, que nous recevons, et n'en contient qu'un certainement faux, qui est l'impossiblité prétendue de la création.

VI. Et par des raisons politiques.

Quant aux suites naturelles de cette doctrine, la défense des viandes est très saine dans les Indes et l'horreur du sang serait utile partout. Le grand barcalon, frère aîné du premier ambassadeur de Siam (6), ne cessait de reprocher aux chrétiens les fureurs sanglantes de nos guerres. D'autre part, l'opinion de la métempsycose console les hommes dans les malheurs de la vie et les affermit contre l'horreur de la mort par l'espérance qu'elle donne de revivre une autre fois plus heureusement ; et parce que les hommes sont crédules à proportion de leurs désirs, on remarque que ceux qui s'estiment les plus malheureux en cette vie, comme les euniques, s'attachent plus fortement à l'espérance d'une autre vie meilleure, que la doctrine de la métempsycose donne aux gens de bien.

VII. La crainte des parents morts excusée par des raisons politiques.

Mais si l'erreur peut être utile, quelle autre peut l'être autant que cette crainte des enfants pour leurs parents morts. Confucius en fait l'unique fondement de toute bonne politique. Et en effet, elle établit la paix des familles et des royaumes ; elle plie les hommes à l'obéissance et les rend plus soumis à leurs parents et aux magistrats ; elle conserve les mœurs et les lois. Ces peuples-là ne comprennent pas qu'ils puissent jamais abandonner les opinions et les coutumes qu'ils ont reçues de leurs père, ni éviter, s'ils le faisaient, le ressentiment qu'en auraient, à leur avis, leurs ancêtres morts. La doctrine chinoise n'a d'autre paradis ni d'autre enfer que cette république des morts où ils croient que l'âme est reçue au sortir de cette vie et où elle est bien ou mal accueillie des âmes de ses ancêtres, selon ses vertus ou ses vices.

VIII. Cette crainte fait la stabilité des lois de la Chine.

C'est pour cette considération que les roi légitimes de la Chine se sont toujours abstenus de rien innover au gouvernement. Il n'y a que les usurpateurs qui l'aient osé faire, non seulement par le droit que donne la force, mais parce que n'étant pas issus des rois leurs prédécesseurs, ils n'ont cru devoir aucun respect à leurs établissements.

IX. Elle a pourtant ses inconvénients.

Néanmoins, comme toutes les erreurs ont de mauvais côtés, Confucius interrogé par quelqu'un de ses disciples si les morts avaient quelque sentiment des devoirs que leurs enfants leur rendaient, répondit qu'il ne fallait jamais faire de ces sortes d'interrogations trop curieuses ; qu'en répondant que non, il craignait d'abolir le respect des enfants pour leurs parents morts, et qu'en répondant que oui, ils appréhendait de porter les plus gens de bien à se tuer eux-mêmes pour aller rejoindre leurs ancêtres.

X. Qu'il ne faut pas croire les talapoins imposteurs avec connaissance et par intérêt.

Il y aurait aussi je ne sais quoi d'injuste à traiter les talapoins d'imposteurs et d'intéressés. Ils ne trompent que parce qu'ils sont les premiers trompés. Ils ne sont ni plus habiles, ni plus intéressés que les séculiers ; ils sont assez bonnes gens. Quand ils prêchent aux séculiers de leur faire l'aumône, ils croient leur prêcher leur devoir, et par tout pays les ministres de l'autel vivent de l'autel.

XI. Qu'il faut user avec les Orientaux de toutes les insinuations que notre religion et l'exemple des premiers chrétiens nous peuvent permettre.

Je suis donc convaincu que le véritable secret de s'insinuer dans l'esprit de ces peuples, supposé qu'on n'ait pas le don des miracles, c'est de ne les contrarier en rien directement, mais de leur faire voir, comme sans y penser, leurs erreurs dans les sciences, et principalement dans les mathématiques et dans l'anatomie, où elles sont plus sensibles ; c'est de changer les termes de leur culte le moins qu'il est possible, de donner au vrai Dieu, ou le nom de souverain Seigneur, ou celui de Roi du Ciel et de la Terre, ou quelque autre nom qui signifie en la langue du pays ce qu'il y a de plus digne de vénération, comme le mot Prá en siamois ; mais en même temps, il faudrait leur apprendre à attacher à ces noms l'idée entière de la divinité, idée d'autant plus aisée à recevoir qu'elle ne fait que relever et embellir les basses idées des faux dieux. Gott, qui aujourd'hui veut dire Dieu en allemand, était autrefois, selon Vossius (7), le nom de Mercure, qui paraît avoir été adoré partout. Certainement les mots de Théos et de Deus n'ont pas toujours signifié en Grèce et en Italie le dieu que nous adorons. Qu'ont donc fait les chrétiens ? Ils ont accepté ces noms-là à la place du nom ineffable de leur dieu, et ils les ont expliqué à leur manière. De la connaissance d'un dieu éternel, spirituel et créateur, il serait aisé de descendre à la foi de Jésus-Christ, et ces peuples n'y auraient pas d'opposition si auparavant ils se voyaient guérir de quelque ignorance sensible. L'esprit de l'homme est tel qu'il reçoit presque sans examen les opinions de celui qui l'a visiblement convaincu de ses premières erreurs. Persuadez bien à un malade que le remède dont il use n'est pas bon, il prendra incontinent le vôtre.

XII. Combien les missionnaires doivent s'accommoder aux mœurs simples des Orientaux, en ce qui n'intéresse point la religion.

Mais c'est à mon sens l'un des plus importants articles de la conduite des missionnaires de s'accommoder tout à fait à la simplicité des mœurs des Orientaux, dans la nourriture, dans les meubles, dans le logement, et dans tout ce que prescrivent les règles des talapoins, où elles n'ont rien de contraire au christianisme. L'exemple du père de Nobilibus (8), jésuite, est célèbre. Étant en mission au royaume de Maduré dans les Indes, il se résolut à vivre en jogue (9), c'est-à-dire en bramine des forêts, à aller nu-pieds et nue-tête et le corps presque nu dans les sables brûlants de ce pays-là, et à se nourrir avec cet excès de frugalité qui paraît intolérable ; et l'on dit qu'il convertit par ce moyen près de quarante mille personnes. Or comme cette imitation exacte de la rigidité indienne est le vrai moyen de faire des conversions, aussi plus on s'en éloignerait, plus on s'attirerait le mépris et la haine des Indiens. Il faut apprendre en ces pays-là à se passer de tout ce dont ils se passent et n'y pas porter les besoins, ou plutôt les superfluités, de ces pays-ci, si l'on ne veut donner de la jalousie et de l'envie à des nations dont les particuliers cachent leur fortune parce qu'ils ne sauraient la conserver qu'en la cachant. Moins les missionnaires paraissent établis, plus la mission s'affermit et mieux elle persuade la religion. Comme l'Orient n'est pas un pays d'établissement pour les personnes privées, on aurait tort de songer à s'y en faire ; les naturels du pays ne jouissent eux-mêmes d'aucune fortune solide et ils ne manqueraient pas de faire des querelles à ceux qui paraîtraient plus riches qu'eux pour les dépouiller de leurs richesses. D'ailleurs, les Orientaux ne semblent avoir de l'éloignement pour aucune religion, et il faut avouer que si la beauté du christianisme ne les a pas persuadés, c'est principalement à cause de la méchante opinion que leur ont donnée des chrétiens l'avarice, les perfidies, les invasions et la tyrannie des Portugais et des Hollandais dans les Indes, et l'irréligion de ces derniers en particulier. Mais il est temps de finir cette relation par la vie de Tévetat, frère de Sommona-Codom, et par toutes les autres choses que j'ai promises.

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3ème partie
XXIV. Des contes fabuleux que les talapoins et leurs pareils ont entés
sur leur doctrine.

NOTES

1 - Moggallana et Sariputta, deux des principaux disciples de Bouddha.

Le Bouddha Chakyamuni accompagné par Moggallana et Saripoutta. 

2 - Survinrent sa mère et ses frères, qui, se tenant dehors, l'envoyèrent appeler. La foule était assise autour de lui, et on lui dit: Voici, ta mère et tes frères sont dehors et te demandent. Et il répondit: Qui est ma mère, et qui sont mes frères? Puis, jetant les regards sur ceux qui étaient assis tout autour de lui: Voici, dit-il, ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma soeur, et ma mère. (Marc, 3, 31-35). 

3 - Matthieu, 8, 22. 

4 - Jérôme Xavier, né Jérôme de Ezpeleta y Goñi (1549-1617), prêtre jésuite espagnol, missionnaire en Inde du Nord. Ayant résidé pendant une vingtaine d’années à Lahore puis à Agra, il fut l’âme de la troisième mission auprès de la cour moghole. (Wikipédia). 

5 - Ahmad b. Zayn al-'Âbidîn, lettré persan qui réfuta en iranien le résumé du Miroir de Xavier, publié sous le titre Ithbât al-Tathlîth (Preuve de la Trinité), avec son Nettoyer le Miroir de la Vérité. (Maurice Borrmans, Dialogues, rencontres et points de contact entre musulmans et chrétiens, CRiSSMA, n° 13, 2007, p. 28 note 50). On trouve dans La vie de l'imposteur Mahomet, recueillie des auteurs arabes, hébreux, caldaïques, grecs et latins […], d'Humphrey Prideaux (1689), un historique des réfutations du livre de Jérôme Xavier qui a peut-être été une des sources de La Loubère : Comme il [Zayn al-'Âbidîn] avait également de l'esprit et de la science, il ne tarda pas beaucoup à combattre ce second ouvrage [le Miroir de Xavier] par un livre auquel il donna pour titre Le Miroir nettoyé, dans lequel, profitant des fautes que Xavier avait faites en s'éloignant un peu trop de la simplicité de l'Évangile, en vue d'attirer plus facilement au christianisme ceux en faveur desquels il écrivait, il trouva de quoi exercer ses talents pour la satire. À peine son livre fut publié qu'il tomba entre les mains de la Congrégation de Propaganda fide à Rome, qui le jugea digne de réfutation. Elle nomma pour l'exécution de ce dessein Bonaventure Malvasia de Bologne, religieux de l'ordre de Saint François, qui donna en 1628 sa réponse au public sous ce titre : Dilucidatio speculi verum monstrantis.

Mais soit que ce livre n'eût pas toute la perfection qu'on désirait, ou qu'on jugeât l'abondance de droit nécessaire, la même Congrégation ordonna à Philippe Guadagnol, religieux du même ordre, de travailler sur le même sujet que son confrère. Il obéit, et composa un livre nommé Apologia pro Religione Christiana qui parut premièrement en latin à Rome en 1631, puis en arabe en 1637 par ordre de cette Compagnie, qui témoigna par là l'estime qu'elle faisait du travail du docte religieux. On en envoya grand nombre d'exemplaires au Levant, afin d'attaquer le mal dans sa source. Mais comme la plupart des raison employées par Guadagnol sont prises de l'autorité des papes et des conciles, que les infidèles ne reçoivent pas, il est à craindre que cet ouvrage, bon en lui-même, n'ait pas fait tout le progrès qu'on en avait espéré. (pp. 271 et suiv.). 

6 - Le Phra khlang Kosathibodi (โกษาธิบดี) qui mourut en juillet 1683 après être tombé en disgrâce. 

7 - Nous n'avons pu déterminer à quel Vossius La Loubère faisait allusion. Il s'agit probablement de Gérard Jean Vossius (1577-1649), érudit hollandais qui publia un Dictionnaire étymologique (Etymologicon linguae latinae) en 1662. L'un de ses fils, Isaac Vossius (1618-1689) devint bibliothécaire et professeur de grec de la reine Christine de Suède et publia également de nombreux ouvrages d'érudition. 

8 - Roberto de Nobili (1577-1656), jésuite italien, fondateur de la mission de Maduré (Madurai, dans le Tamil Nadu). 

9 - Yogi, du sanskrit yogīn, ascète qui pratique le yoga. Yule et Burnell mentionnent de nombreuses variantes : Jogee, chughi, joghi, ioghe, jauguis, Yoguee, etc. (Hobson Jobson, 1903, pp. 461-462). 

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18 mai 2020